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Une nouvelle recherche du Groupe CSA conclut que les employeurs canadiens pourraient en faire davantage pour réduire l’épuisement professionnel

Une norme nationale aiderait à corriger la situation et à améliorer les milieux de travail partout au Canada, à l’heure où les cas d’épuisement professionnel atteignent des taux sans précédent en raison des conditions de travail modernes.

(TORONTO, le 20 nov. 2019) – L’épuisement professionnel a une incidence sur de nombreux emplois, lieux de travail et secteurs d’activité, mais il n’existe pas de définition commune ou de pratique de gestion standardisée en place pour traiter ce problème au Canada. C’est la conclusion du rapport de recherche le plus récent du Group CSA intitulé Workplace Fatigue: Current Landscape and Future Considerations qui a été publié aujourd’hui.

En 2019, pour la première fois, l’Organisation mondiale de la santé a reconnu l’épuisement professionnel comme un diagnostic médical. Cependant, en l’absence d’une définition standardisée au Canada, il est difficile de mesurer l’étendue du problème.

Selon la recherche du Groupe CSA, les secteurs d’activité canadiens ferroviaire, maritime, nucléaire, de l’aviation, des hydrocarbures, de la santé et de la défense ont reconnu l’épuisement professionnel comme un problème chez les travailleurs, mais il n’existe tout de même aucune définition établie de cet état ni d’explication de ses causes et de ses effets sur le rendement.

« Notre recherche démontre qu’il y a certainement une occasion de faire en sorte que les normes qui s’attaquent au problème de l’épuisement professionnel aient un effet positif réel sur le bien-être des travailleurs de ce pays, affirme Mary Cianchetti, présidente, Normes au Groupe CSA. Nous avons établi qu’il est nécessaire d’appuyer la gestion de l’épuisement professionnel au Canada dans l’intérêt de la santé et la sécurité des travailleurs canadiens. Le Groupe CSA pourrait aider à combler cette lacune en créant une norme nationale. »

Dans certains milieux de travail, l’épuisement professionnel peut avoir des conséquences fatales. Les travailleurs du domaine des services paramédicaux sont confrontés à des enjeux de santé et de sécurité particuliers quotidiennement, comme le travail par quarts et les journées de travail prolongées. Ils doivent aussi composer avec des périodes de stress psychologique intense et des traumatismes. C’est pour cette raison que, parallèlement à la nouvelle recherche susmentionnée, l’Association des paramédics du Canada travaille présentement en collaboration avec le Groupe CSA à la création d’une norme nationale de gestion du risque lié à l’épuisement professionnel pour les premiers répondants.

« Les ambulanciers font un travail qui peut être très exigeant, tant sur le plan physique qu’émotionnel. L’épuisement professionnel est un problème qui ne peut être ignoré. Nous savons que la fatigue a une incidence sur les capacités cognitives des premiers répondants, ce qui peut mettre en danger non seulement leur propre santé et sécurité, mais également celles de leurs collègues et des personnes du public à qui ils fournissent un service, indique Pierre Poirier, directeur exécutif, Association des paramédics du Canada. La recherche établit qu’il existe des lacunes au Canada dans la façon dont la fatigue est gérée au sein du milieu de travail. Nous sommes ravis d’avoir déjà commencé à travailler avec le Groupe CSA à la création d’une norme de gestion du risque lié à la fatigue pour les premiers répondants qui vise à réduire l’exposition des ambulanciers aux dangers qui y sont liés, et de protéger ces derniers et les personnes qu’ils servent au quotidien. »

En 2018, le Groupe CSA a créé une norme sur la santé et la sécurité psychologiques qui répond aux besoins particuliers des organisations de services paramédicaux. La création d’une norme sur l’épuisement professionnel pourrait aider à combler le vide laissé par les lois existantes, ce qui permettrait de protéger la santé et le revenu de tous les travailleurs canadiens, peu importe où ils travaillent.

Pour obtenir plus de renseignements sur le rapport de recherche Workplace Fatigue: Current Landscape and Future Considerations, consultez la page.

PUBLIÉ LE

novembre 20, 2019